Bobo-Dioulasso :« CHITUMU SANGA BENA », dixit l’Ambassadrice des chenilles au petit marché de Dioulassoba.
Le marché de chenille va bien. Il n’y a pas de différence majeure avec les années précédentes. C’est le constat fait par l’équipe de rédaction du journal woun-info.net venue auprès de quelques vendeuses de chenilles ce 22 juillet 22 au petit marché du quartier Dioulassoba.
Issa OUATTARA et KAM Koï(Stagiaires) et Safiatou OUEDRAOGO
A l’instar des années précédentes, cette année encore, les chenilles sont au rendez-vous. Pile pendant l’hivernage, on a les chenilles fraîches dans les marchés de la cité de Sya. À l’entrée de ce pétit marché, c’est le premier produit que l’on rencontre. Versées çà-et-là , qui dans les sacs, qui dans les bassines, les chenilles font la fierté d’une bonne partie de la population de Boboainsi que leurs vendeuses. Ces dernières enthousiastes, ne manquent pas d’inviter les passants à l’achat de leurs chitumu. C’est avec cet enthousiasme que certaines d’elles ont accepté se confier à notre micro.
Ces chenilles, les vendeuses disent les trouver de Soumosso, Siradougou ou bien Niangoloko, dans les petits villages environnants. Selon Sanou Aline, vendeuse de chenilles sur ce marché, elles partent elles-mêmes les chercher depuis la “brousse“. Mais souvent elles les reçoivent de certaines dames spécialisées qui partent les chercher avec ceux qui les cueillent dans la forêt.
“Ces chenilles, nous les vendons à tous“, nous dit Sanou Awa. Ça plaît à tout le monde. Y compris les Blancs. Ces derniers viennent les acheter aussi dès que la saison arrive. Ils voulaient même en fabriquer comme des sardines mais la flambée des prix les en a dissuadés. Elle estime que cette augmentation des prix trouve ses raisons sur le fait que presque toutes les ethnies sont rentrées dans la consommation des “chitumu“.Elle n’est cependant pas aussi flagrante que cela, a-elle fini par dire.
SANOGO Adja est connue de ses congénères en tant que l’ambassadrice des vendeuses de chenilles. Elle affirme que sa vente de chenilles remonte à sa 6 e année environ. Elle est maintenant une revendeuse en gros. Elle trouve que les années précédentes les vendeuses gagnaient beaucoup dans la commercialisation des chenilles. Mais de nos jours, clame-t-elle, le temps des chenilles a expiré parce que beaucoup de personnes sont entrées dans leur consommation. Ce qui selon elle, les conduit à vendre la boîte à 3000 ou 3500 F.
Quant à Sanou Djènèba, elle dit ne pas aimer pas les chenilles. Mais elle serait venue en acheter pour quelqu’un qui l’aurait envoyée. Elle remarque une différence de prix avec ce qu’elle savait. À noter que le prix des chenilles varie en fonction de la pluviométrie dans la semaine. À l’en croire, Sanou Djènèba reconnaît les vertus des chitumu sà travers les dires des gens sans pour autant les manger.
Crainte de la caméra, ces dames ont préféré ne pas associer leurs images à leurs propos. Elles auraient souhaité que ceux qui cueillent les chenilles réduisent les prix afin de faciliter leur tâche et rendre accessible cette spécialité maintenant prisée de la majorité de la population bobolaise.
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