Bobo-Dioulasso: La COPA-BF condamne le Système de la restauration proposée par le président DAMIBA.
Dans la matinée de ce vendredi 15 juillet 22,la Coalition des Patriotes Africains du Burkina Faso COPA-BF a animé une conférence de presse au Jardin de la Renaissance. Cette conférence de presse avait pour but de s’exprimer à propos de la situation politique actuelle que vit le Burkina Faso. Elle a été faite en présence des acteurs des médias de la région.
KAM Koï (stagiaire) et Adama TRAORE
C’est aux alentours de 10h 20 minutes que la conférence de presse de la COPA-BF a pu se tenir. Face aux journalistes de la ville de Sya et en présence de certains sympathisants de la COPA-BF. Sans pourtant tarder de la présentation de la plateforme, le bureau de la COPA-Bf .
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Vue de la mobilisation des journalistes à la conférence de presse.
Selon le chargé de projets Issoufou Nyampa, cette plateforme de la COPA-BF rappelle que la situation du Burkina est précaire de par la crise sécuritaire et humanitaire qui est à son paroxysme. Il précise lors de sa présentation que 1. 902.150 personnes déplacées internes ont bien été enregistrées avec 4 148 écoles fermées à la date du 30 avril 2022, selon les données de la CONASUR. Cette situation se trouve envenimée par des « fossoyeurs » qui, depuis six mois, continuent de narguer le peuple par des activités politiques débordantes. Ces activités, la COPA-BF les met à l’actif du Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration MPSR. Selon elle, le MPSR de Damiba s’est malencontreusement lancé dans une logique de restauration d’un ancien ordre politique vomi par les Burkinabè les 30 et 31 octobre 2014 et en septembre 2015. La COPA-BF ne reconnaît qu’une et une seule restauration attendue par les Burkinabè : “la restauration de notre territoire dans son ensemble ; dans la vérité et la justice. “ Dans cette logique de restauration, elle présente des revendications sur les plans de la gouvernance politique, de la sécurité, humanitaire et judiciaire.
Ci-dessous la plateforme revendicative de la COPA-BF :
À la question de savoir si la COPA-BF dispose des preuves contre la France dont elle réclame la rupture du partenariat avec le Burkina dans ses revendications, Nyamba affirme qu’on ne cherche pas la lune en une journée ensoleillée. Pour lui, « la France a échoué. Elle a échoué parce que depuis 2015 elle nous accompagne mais 7ans après la situation pour laquelle elle a été appelée n’a fait qu’empirer. Quand on commande les services d’un médecin pour une quelconque maladie et qu’au fur et à mesure que nous avançons on se rend compte que la maladie s’aggrave, c’est évident ». Il poursuit :« Nous n’avons rien contre la France. On a demandé ses services, mais elle n’est pas là pour résoudre le problème. Elle a échoué. C’est fini. Il faut rompre et continuer. » Le chargé de projets trouve que la France est incompétente. Continuer donc à garder des relations avec elle est une perte de temps vue que la France ne permet pas de nouer de nouvelles relations entre ses partenaires et d’autres puissances. L’exemple du Mali en est illustratif. La diversification des partenariats est ce qui marche partout dans de pareilles crises et c’est aussi ce qu’il faut pour le Burkina.
À l’en croire, la COPA-BF ne suit personne. Elle ne milite que pour des principes. Elle a salué le MPSR au départ parce qu’elle ne pouvait plus supporter le régime Roch. Mais hélas ! Damiba a démontré par toutes les manières qu’il est dirigé par la France et il doit être combattu.
Selon les tenants de la COPA-BF, l’arrivée de l’ex-président Blaise Compaoré pour une quelconque réconciliation nationale est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Issoufou Nyamba soutient que la justice a fait ce qu’elle avait à faire. La question se trouve au niveau de la justice militaire qui serait à quelque part détenue par Damiba. La balle du changement est du côté du peuple. D’ailleurs, Issoufou Nyamba trouve qu’il y a eu une trahison quant à l’image donnée à Blaise Compaoré et à Gilbert Diendéré. Cette image hyper médiatisée qui fait croire que sans Blaise et Diendéré le Burkina ne va pas s’en sortir.
À travers cette conférence, appel est lancé à toutes les organisations comme la COPA-BF et aux journalistes, faiseurs de l’opinion de veiller à partager la bonne information. Il revient au peuple de prendre conscience et de savoir ce qu’il doit faire.
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