Bobo-Dioulasso: La marche du M30 interdite par les autorités de la région
Dans la soirée du vendredi 12 août 2022 s’est tenue devant les hommes de médias de la ville de Sya, une conférence de presse pour demander le départ immédiat de la France et de son ambassadeur Luc Hallade du sol burkinabè. Ladite conférence a eu lieu lorsque les autorités de la région ont empechés la tenu de la marche. La conférence de presse s’est tenue devant les militants du Mouvement d’action patriotique au Jardin de la renaissance de Bobo-Dioulasso. Le but était de dire autrement ce qu’ils avaient prévues lors de la marche.
Abdoul Rajac GUIRA et KAM Koï (stagiaires)
<< La patrie ou la mort, nous vaincrons>> et << France dégage>> sont les premiers propos que dégageaient les militants entrant dans le Jardin de la renaissance. La journée du 12 août était dénommée<< la journée France dégage>>. À l’entame de la conférence, le président du MAP, Antonio Koncolé a rappelé le mot d’ordre qui est de demander pacifiquement le départ de la France et de son ambassadeur Luc Hallade du territoire burkinabè. Il a expliqué la raison de la conférence de presse par le rejet de la demande d’autorisation à manifester pacifiquement devant l’Institut français de Bobo-Dioulasso par la Délégation spéciale. À travers Antonio Koncolé, les conférenciers et militants ont exigé la rupture des accords, ainsi que le retrait des assistants et techniciens français des institutions burkinabè, sources d’aliénation, d’espionnage et d’otages des politiques de développement et de souveraineté. Ils vont plus loin pour les revendications de la résiliation immédiate des accords militaires avec la France et la suspension des accords économiques en retirant l’Expertise Technique Internationale ETI afin de réaménager les accords pour un équilibre des intérêts gagnant-gagnant. Pour terminer, les manifestants appellent le Lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba à rejoindre son peuple dans sa lutte contre l’impérialisme occidental afin de garantir le droit au respect, à la liberté et à la souveraineté nationale.
Les manifestants ont parlé de l’égoïsme des français qui viennent piller les ressources nécessaires du pays. C’est pour cela, qu’ils exigent le départ sans condition des militaires français et de son ambassadeur comme il a été le cas au Mali. Ils demandent alors au président du Faso, Paul Henry Sandaogo Damiba d’écouter le peuple et d’aller avec le peuple pour le bien-être de la nation.
Ph illustratives des scènes de la marche organisée par le M30.
Koncolé a souligné que les manifestants ne sont pas contre la transition. Ils soutiennent le Burkina Faso et c’est pourquoi ils ont décidé d’aller contre le colonialisme, le néocolonialisme. <<Si le MPSR est un obstacle pour la paix au Burkina Faso, nous serons obligés d’aller contre lui>> a-t-il ajouté. C’est pourquoi, selon toujours ses dires, les manifestants demandent au MPSR de se rallier aux aspirations du peuple burkinabè s’il veut vraiment son soutien pour le maintien du pouvoir actuel.
Koncolé et ses camarades se sont posé la question de savoir pourquoi pendant que nos voisins maliens ont réussi à condamner et chasser un ambassadeur qui tient des propos outrageants, le pouvoir du Burkina en est incapable. Le pire selon eux, est que le ministre burkinabè d’État Yéro Boly était arrêté à côté de l’ambassadeur français quand il traitait les Burkinabè << de sauvages>> et qu’il n’a rien dit. Ils demandent donc à ce que les Burkinabè refusent parfois ce que disent les politiques et sortent de l’hypocrisie afin de pouvoir faire évoluer le Burkina.
Les marches meeting sont prévues se tenir chaque vendredi de 14h à 16h jusqu’à la satisfaction de leur plate forme revendicative.
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