Bobo-Dioulasso: Le Gardiennage, un métier de survie?

Ce vendredi 22 juillet 2022, le journal woun-info.net s’est entretenu avec l’un des agents de sécurité exerçant son métier. Cette visite a eu pour but de s’enquérir des réalités que vivent les agents de gardiennage en cette période de cherté de la vie au Burkina Faso. Voici ce qui ressort de cet entretien: 

Adama TRAORE et Deborah BONOU (stagiaires)

C’est avec plein d’enthousiasme que notre interlocuteur, Jean SANOU, nous a reçu en cette matinée en pleine fonction. Il s’est réjoui de l’occasion pour nous donner son avis sur la question de la cherté de la vie au Burkina Faso. En plus d’être un cultivateur, il faut le préciser, Jean SANOU exerce le métier d’agent de sécurité. Un métier risquant selon lui. Il n’a pas choisi d’être vigile-gardien parce qu’il le voulait , mais plutôt pour se défaire des griffes de la pauvreté.

Jean SANOU déplore cependant l’exploitation humaine que rencontrent les agents dans ce domaine d’activité. Il estime que pour un travail de nuit où le gardien risque toute sa vie en laissant sa famille pour aller surveiller les autres, un revenu de 35.000fr CFA serait insignifiant dans un pays comme le Burkina Faso. Il ajoute par ailleurs, que lui, qui est père de famille où il est appelé à donner 1000fr CFA à sa femme chaque matin et en plus des dépenses personnelles et le carburant qu’il doit mettre pour venir au service, il se retrouve en train de travailler gratuitement.  SANOU fait savoir à notre micro qu’il est impossible d’économiser à cause de l’inflation des produits de premières nécessités. Il souligne que c’est grâce au travail de la terre qu’il arrive parfois à subvenir aux besoins de sa famille. Pour cela, il demande au ministre chargé de l’agriculture d’apporter son aide aux cultivateurs afin qu’ils puissent cultiver dans de conditions favorables. Par exemple, dit-il : « supposons qu’un sac d’engrais coûte 35.000fr CFA, le gouvernement pourrait débloquer des fonds pour pouvoir prendre en charge au moins la moitié des frais». A en croire ses dires, la cherté de la vie est en partie liée à la corruption grandissante dans presque tous les domaines d’activité au Burkina Faso.

Pour lutter contre cette cherté de vie au Burkina Faso, chacun de nous doit bannir en lui tout comportement de corruption et d’exploitation de son prochain.

L’info continue sur woun-info.net

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