Bobo-Dioulasso : Les gros béliers se font rares sur le marché à bétail.

 À l’occasion de la fête de TABASKI prévue pour ce samedi 09 juillet 2022, une équipe de la rédaction du journal woun-info.net s’est rendue auprès de quelques commerçants de moutons de la ville ce jeudi 7 juillet 2022 pour s’imprégner davantage sur le prix des béliers comparativement  à celui des années précédentes.

Kam Koï(Stagiaire)et Adama TRAORE

Il est 16h. À notre arrivée sur le  marché à mouton situé dans les encablures du marché de fruit, les vendeurs ne cessent pas de se plaindre. L’irrégularité des  clients se fait sentir à vue d’œil. Les moutons installés par ci et par là, d’autres couchés à terre. Ces moutons  sont petits et n’ont rien à voir avec le type de mouton recherché par des clients. L’insatisfaction est tout ce qui se tire des quelques clients présents sur les lieux de vente. Ils n’en veulent cependant qu’à la situation sécuritaire délétère.

KARAMBIRI Siram Drissa, vendeur de mouton dans ce marché explique :

« Nous y sommes et ça va un peu un peu. Le marché cette année ne se ressemble pas à celui de l’an passé. Si pour cette année n’est pas facile, il n’est pas non plus, plus difficile que dans les années précédentes. Vu qu’il y a certaines localités qui sont fermées, nous ne pouvons pas aller partout. Avant certains partaient acheter les moutons à Dori, d’autres à Gorom-Gorom. Mais aujourd’hui, cela est impossible. Si on est allé loin après avoir dépassé Dédougou, c’est qu’on est arrivé à Douroula. Les prix de cette année diffèrent de ceux de l’année dernière. Cela ne veut pas dire que les montons de ces années sont plus chers que ceux de l’année écoulée à l’occasion de la Tabaski. C’est seulement que certains modèles de moutons ont manqué cette année. Il s’agit des gros moutons à cornes retournées avoisinant les 200 000 FCFA. Leur absence cette année fait augmenter le prix des autres types disponibles. »

Ph de KARAMBIRI Siram Drissa, vendeur de mouton

Quant à Traoré Oumar, également vendeur, il affirme que tout est difficile. Il trouve cependant que les prix des moutons cette année n’ont pas autant haussé comparativement à l’an passé à l’approche de la Tabaski. Pour lui, « la différence des prix avec les années précédentes ne dépasse pas 5000 ou 10000 FCFA.Sur le manque de marché, nous même nous avons compris qu’avec le terrorisme là, tout le monde se cherche. Nous ne saurons nous en vouloir à quelqu’un . Pour permettre à tout le monde de pouvoir avoir un mouton pour la fête. Même si pour cela nous subirons des pertes ».

Ph de BAGAYA Moussa,avec ses béliers.

BAGAYA Moussa revient également sur l’insécurité.  Ce n’est pas facile commence-t-il, on se débrouille. Les prix de mouton cette année ont augmenté. Avec l’insécurité, il n’est pas facile de se procurer les moutons. Nous nous contentons juste de ceux que nous trouvons tout près.

C’est à ces propos que nous avons laissé ce marché pour nous rendre au rond-point place de la femme, un autre coin de vente de moutons à Bobo. Là également, il n’y a que la même qualité de moutons. Aussi petits que des chèvres.

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