Distribution des Moustiquaires imprégnés : Désintéressement de certains citoyens de la ville de Sya.

Si pour le gouvernement ces campagnes de distribution ont pour but de lutter contre le fléau de la malaria et maladies assimilées, la population ne semble pas enthousiaste et convaincue de l’utilité de ces moustiquaires. Au centre 7 de distribution de cette année, placée au lycée provincial Mollo Sanou de Bobo-Dioulasso, des agents distributeurs expliquent le mercredi 31 août 2022, le désintéressement des Bobolais vis-à-vis de ces moustiquaires. 

Par KAM  Koï, Abdoul Rajac GUIRA ( Stagiaires) et Gwladys ZONGO

Dans cette matinée, il était 09 h lorsque nous sommes arrivés en ce centre quasi désertique de distribution de MILDA. La morosité due à l’absence de bénéficiaires pesait sur les agents recenseurs.

Pendant que certaines personnes n’ont pas pu se faire recenser pour bénéficier de ces moustiquaires, d’autres banalisent le service de distribution gratuite des moustiquaires. À cet effet, lors de notre sortie de constat de cette activité, au centre 7,il nous a été donné de constater une non prise au sérieux de ce qui se passe. Une des agents nous a fait remarquer les soucis liés aux travaux de recensement à proprement parler. Selon elle, les populations sont toujours réticentes à l’idée de présenter leurs pièces d’identité. D’autres se contentent juste de jeter les anciennes moustiquaires encore inutilisées pour prendre les nouvelles. Ces derniers ne se donnent pas la limite de transformer ces moustiquaires combien utiles en pachoir ou en filet des poteaux de football.

Ces comportements qui mettent en doute l’accueil que la population réserve à cette action gouvernementale se retrouvent renforcés par un certain désintéressement des populations. C’est l’exemple d’un individu à qui il était demandé d’avoir un cache-nez avant de rentrer en possession de sa moustiquaire. Le monsieur affirme énergique : je ne répartirai pas à Ouezzin ville prendre un cache-nez et revenir ici à cause d’une simple moustiquaire. Si c’est ainsi ajoute-t-il, je préfère laisser l’an prochain.

De telles considérations de la population soulèvent la question de savoir l’idée que se font les Burkinabè vis-à-vis de ces différentes campagnes de distribution des MILDA chaque année sur le territoire national. D’aucuns réclament à juste titre que le gouvernement investisse plus sur les tisanes. Cette pommade antimoustique est naturelle, créatrice d’emploi et moins coûteuse.  Cette tisane selon eux, serait plus efficace et accessible à toute la population, particulièrement les PDI qui eux, n’ont pas une chambre à deux où attacher les moustiquaires.

Une chose à noter,est que les agents distributeurs de MILDA n’ont pas accepté à ce que nous prenions des images.Ils ont plutôt  exigé l’autorisation du premier responsable.

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