Préparatifs de la fête de Tabaski à Bobo-Dioulasso : Certains vendeurs de boutique prêt à porter crient à la mévente.
Ce jeudi 07 juillet 2022, une équipe de la rédaction du journal Woun-info.net a rencontré certains vendeurs de prêt à porter dans le grand-marché de Bobo-Dioulasso et ses environnants. Le but de la sortie est de s’imprégner de l’achat des vêtements prêt à porter en ces périodes d’approche de la fête de Tabaski. Quelques réponses nous ont bien été confiées et suivons les détails.
Abdoul Rajac GUIRA (Stagiaire) et Safiatou OUEDRAOGO
Il est 09H44 minutes, l’entrée du grand-marché de Bobo-Dioulasso refuse du monde. Ça crie çà et là en appelant les visiteurs. Vers le côté Ouest du marché, une dame devant sa boutique de vente d’habits en train de défaire les cheveux. Madame ZON est une vendeuse d’habit au bord du grand- marché de Bobo-Dioulasso. Il n’y a pas de clients. On ne dirait même pas une période de fête, sont les premiers propos de Mme ZON. Actuellement, tout le monde est préoccupé par la nourriture que les habillements, poursuit-elle. Les années passées, il y avait plus de clients que cette année. Nos clients qui venaient des villages pour acheter les robes, se cherchent eux-mêmes. L’insécurité a fait que tout le monde a peur de sortir, conclut-elle.Tout est vide au marché par ce que ça ne va pas du tout.
Le problème n’est pas que chez les dames, Issouf ZANRE, aussi vendeur des robes de filles affirme : « la seule prière que les commerçants souhaitent en cette année, c’est la santé. Depuis quinze ans que nous vendons les robes de femmes, c’est cette année que nous constatons vraiment que rien ne bouge ». Ajoute ZANRE,on vient s’asseoir au marché seulement parce qu’on ne sait nulle part où aller sinon, il n’y a pas de clients. C’est la période des fêtes mais on est couché ici comme de rien n’était. Tout le monde cherche à manger et à nourrir ses enfants, dit ZANRE. Les revendeurs qui quittaient Mangodara, Nouna, Dédougou pour venir acheter disent qu’ils ont même arrêté la vente des robes, poursuit Issouf ZANRE. Tout a changé et tout le monde crie qu’il n’y a pas d’argent.
Ph de Issouf ZANRE, commerçant de boutique prêt à porté.
Aussi se confie à notre micro, Fatoumata OUEDRAOGO. Une déplacée et aujourd’hui vendeuse des robes de fille dans une boutique au grand marché de Bobo-Dioulasso. « Il n’y a pas de marché. Depuis l’attaque de Arbinda où mon mari est affecté et qu’il est resté, je vends un peu un peu pour nourrir les deux enfants. Depuis le matin je suis assise il n’y a personne mais tout ça c’est à cause de l’insécurité », ajoute-t-elle.
Ph de SANOU Mohamed, vendeur d’articles de femmes.
SANOU Mohamed, vendeur d’articles de femmes plus précisément de robes, des chaussures et des sacs à main. SANOU dit que même avec la fête, le marché est très lent à leur niveau. Les quelques meilleurs clients de la fête sont que des enfants. Même les robes de filles s’achètent difficilement ajoute-t-il-Mohamed. Pas que tout le monde n’a pas d’argent, mais certains ont peur de ce qui peut arriver demain avec l’insécurité. Chacun a peur de mettre son argent dans les habits et ne pas être sûr de manger demain, affirme Mohamed SANOU. Mohamed SANOU estime que la préoccupation de tout le monde c’est la paix du cœur, Si la paix revient, le marché va revenir s’il plaît à Dieu.
Nous quittons les locaux des Vendeurs de prêt à porter tout en espérant l’évolution dans ce milieu…
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