Situation sécuritaire au Faso : L’Union d’Action Syndicale UAS veut entreprendre des décisions fortes pour satisfaire les travailleurs.
Ce samedi 13 août 2022, l’Unité d’actions Syndicale dénommée UAS a tenu une Assemblée générale à la Bourse du travail de Bobo. L’Assemblée Générale a réuni de nombreux syndicats dans le but d’entendre de vive voix, les préoccupations des responsables des structures travailleurs sur la situation nationale délétère. Ladite assemblée a été animée par une délégation spéciale venue de Ouaga.
Abdoul Rajac GUIRA, KAM Koï (stagiaires) et Adama TRAORE
Invités à se rencontrer à la bourse de travail de Bobo, les travailleurs des Hauts-Bassins ne se sont pas fait prier pour répondre à cet appel au but d’exprimer leur lecture de la situation précaire qui prévaut au Burkina. Leur nombreuse présence a poussé la salle prévue pour la rencontre à refuser du monde. Chacun avait envie d’exprimer de vive voix son ras le bol. Au menu des échanges, l’avènement du MPSR et son incapacité à résoudre les crises sécuritaires, humanitaires et alimentaires au Burkina étaient à la table. Il s’est agi de prendre les propositions des uns et des autres dans la mesure d’alléger les coûts de la vie des travailleurs et des populations.À propos du MPSR, ils déclarent : « incapables d’opposer aux groupes terroristes des actions à la hauteur des attentes des populations, le MPSR et son gouvernement se révèlent de plus en plus aux populations à travers entre autres la militarisation de l’administration, les velléitésde liberté de l’insurrection populaire d’octobre 2014 et les acquis des travailleurs violés, avec en prime la venue impunie de Blaise Compaoré le 7 juillet 2022 ». L’UAS craint la restauration de l’ancien régime par le MPSR.
Ces travailleurs avaient un sentiment commun et partageait l’expression chère aux syndicalistes : « nan laara an saara » pour dire “si nous dormons, nous sommes morts“. Ils ont déploré la stérilité dont fait preuve les nombreuses conférences de presse et débats qu’organisent l’UAS et ont demandé des actions fortes. Pour ces travailleurs il leur faut animer des marches meeting pour se faire entendre vu que la manière pacifique ne marche plus. Ils ont à ce propos pris à témoin la feinte du premier ministre qu’ils avaient demandé à rencontrer. Ce dernier toujours selon eux qui a prétendu un agenda chargé les aurait renvoyés au ministre du travail pour se faire entendre. Chose que les syndicalistes ont eu tout le mal du monde à digérer.
Au sortir de ces débats, le secrétaire général de la Confédération syndicale burkinabè par ailleurs porte-parole de l’Unité d’Actions syndicales Ouédraogo Olivier Guya laissé entendre que les travailleurs sont très bien informés et préoccupés par la situation actuelle du Burkina. Il estime que la feinte du premier ministre est un mépris du gouvernement vis-à-vis de leurs préoccupations. Il affirme que l’Assemblée de Bobo est le début d’une série d’assemblées à travers le pays. Olivier Ouédraogo n’annonce pas une éventuelle marche, mais il laisse entendre que la décision finale viendra du centre après observation des différents avis des travailleurs.
Ph du porte-parole de l’UAS Olivier G. Ouédraogo,en interview.
Les débats de ce samedi se sont tenus dans une ambiance qui laisse voir le rejet du régime MPSR par les travailleurs. Étant entendu leur volonté commune qui n’est autre que la rue, il serait bénéfique que le gouvernement écoute leurs revendications qui ne sont que légitimes. En attendant, que chacun mette un peu d’eau dans son vin afin que main dans la main, les Burkinabè puissent ramener la paix au pays.
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